Marion Faivre, psychologue clinicienne

J’ai 36 ans et suis Psychologue clinicienne depuis 12ans. Je voyage beaucoup, notamment en Amérique latine. Depuis mon entrée à l’Université, mon expérience s’est forgée dans des lieux atypiques. Dès lieux dans lesquels des personnes en souffrance étaient accompagnées par la parole, l’art ou le travail avec leurs mains. J’ai travaillé avec des adultes, des enfants et des adolescents.

Quel type de thérapie pratiquez-vous ? 

Je pratique la psychologie clinique d’orientation analytique. L’approche analytique met en avant un accompagnement par la parole en prenant en compte l’hypothèse de l’inconscient.  Exemple: attribuer certains lapsus ou actes manqués à un certain inconscient. Au-delà donc de ce que nous pensons ou faisons de manière consciente. L’idée de la psychologie clinique d’orientation analytique est de s’atteler davantage à la question du fond qu’à celle de la forme. J’aime imaginer les difficultés de chacun comme une pelote de laine avec des nœuds. Parfois les petits nœuds sont plus difficiles à défaire que les gros, parfois en défaisant un nœud on en crée un autre. C’est à travers cette pelote que nous pourrons travailler ensemble.

Quels sont les adjectifs qui vous caractérisent en tant que psy? Pourquoi sont-ils importants selon vous?

Même si c’est un peu cliché, je répondrais «  à l’écoute ». Je dirais également “Collaborative” dans le sens où je vois le travail comme un travail entre psy et patient, c’est ensemble que les choses peuvent avancer. Je suis également une psy « qui parle », je sais que beaucoup de patients posent souvent cette question car cela les inquiète, je suis là pour vous écouter, et également pour vous accompagner : donc vous parler.

Est-ce qu’il y a une problématique avec laquelle vous êtes plus à l’aise ?

Il y a différentes problématiques avec lesquelles je me sens à l’aise : la parentalité- les difficultés de couple- les sportifs, et les personnes LGBTQ+.

En ce moment, dans le monde entier, la communauté LGBTQ+ est de plus en plus reconnue, écoutée, en 2022, il est maintenant plus facile de faire son coming out en tant que personne queer. Cependant évidemment, même si les mentalités changent, il y a encore énormément de discriminations, et les problématiques propres aux personnes queers sont encore mal connues des psychologues. Par exemple les personnes transgenres : la palette d’émotions et de difficultés qu’iels traversent, n’est que trop peu travaillée, élaborée, et iels nécessitent de pouvoir s’adresser à un.e psychologue qui puisse accueillir leur parole.

Selon vous, pourquoi existe-t-il encore autant de personnes qui ressentent un mal être mais qui ne se décident pas à consulter un(e) psy ?

Je pense que la société française rend encore très tabou le fait d’aller consulter un.e psy. 

La crise mondiale que nous traversons aujourd’hui, paradoxalement, libère la parole et des personnes qui n’auraient jamais osé peuvent se connecter via une plateforme et écrire ou parler à un.e psy.  C’est très positif : car s’il est tellement difficile de faire le premier pas pour affronter ses difficultés et en prendre conscience il l’est encore plus de se confier à une autre personne dont c’est le métier d’écouter.

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