Acceptance, bienveillance, compassion, ces mots sont à la mode. Au point de ne plus vouloir dire grand-chose. Et c’est dommage, si ces termes semblent galvaudés, et qu’à force de les voir déclinés à toutes les sauces, on peut frôler l’indigestion. Ils sont pourtant essentiels pour se sentir en paix. Alors comment faire preuve de bienveillance envers soi-même ? Et comment s’accepter soi, ainsi que les émotions qui nous traversent ? On fait le point. Et n’oubliez pas ! Un psychologue peut vous aider à y voir plus clair.

La différence entre bienveillance et complaisance

On parle beaucoup de bienveillance. À vrai dire, on utilise tellement ce mot que tout le monde semble désormais l’avoir à la bouche en toute occasion. Une erreur ? Une mauvaise décision évidente ? Une baisse de productivité qui tombe mal ? Il faut savoir faire preuve de bienveillance et ne pas se juger trop durement!

Au point qu’on en vient à se demander si cette fichue bienveillance ne serait pas en vérité un passe-droit pour s’autoriser absolument n’importe quoi. Comment savoir si on est autorisé à “s’accepter comme on est” ou si au contraire, on devrait « se mettre un coup de pied aux fesses » et ne plus se trouver d’excuses ?

La question n’est pas là. L’acceptation et la bienveillance ne signifient pas que l’on décide de ne plus fournir le moindre effort ou de ne faire que ce dont on a envie, sous couvert de « s’écouter ». Simplement que l’on s’autorise à être humain et à ressentir des émotions légitimes face aux difficultés. Et les études prouvent qu’au contraire, les personnes qui acceptent le mieux leurs défauts et font preuve du plus de bienveillance sont les personnes les plus motivées et les plus productives. On vous explique pourquoi.

Pourquoi ça fait du bien de s’accepter comme on est

L’acceptation de soi est un chemin long et compliqué. Si la plupart des petits enfants sont en phase avec ce qu’ils ressentent et n’hésitent jamais à rire ou pleurer quand ils en ressentent le besoin, ils sont rapidement rappelés à l’ordre et apprennent rapidement à refouler leurs émotions trop intenses. Plus tard, la nécessité de s’adapter à la société en rajoute à l’équation. On apprend rapidement à ne pas respecter ce que l’on ressent ou qui l’on est.

Nous vivons dans une société de la performance, où les limites doivent être dépassées à n’importe quel prix. Toutes ces variables font que la personne que l’on est vraiment jure souvent avec le modèle idéal que l’on a en tête. Et plutôt que de s’accepter tel quel, et d’autoriser notre humanité et nos imperfections à s’exprimer, on essaye de se dompter pour correspondre à ce modèle idéal. Mais comment se sentir bien dans sa peau quand on s’est convaincu que ce que l’on était vraiment n’était pas suffisamment bien ? Et comment se sentir à l’aise et serein quand de nombreuses facettes de notre personnalité et de nos émotions ne sont pas autorisées à exister sous prétexte qu’elles ne seraient pas ‘valables’ ? On finit par souffrir d’une image de soi désastreuse et se considérer comme un modèle défaillant qu’il faut absolument réparer.

S’accepter comme on est et faire preuve de bienveillance ne signifie pas décider du jour au lendemain que l’on est parfait. Personne n’est parfait et tout le monde commet des erreurs. L’acceptation de soi permet simplement d’observer ces erreurs et ces imperfections, de les comprendre et de passer à l’étape suivante. Un psychologue en ligne peut vous accompagner lors de cette transition.

Comment s’accepter comme on est

Comment accepter qui l’on est ?

Comme dit plus haut, faire preuve de bienveillance ne signifie pas que l’on s’autorise tous les écarts ni que l’on se trouve des excuses pour ne plus faire d’efforts. Accepter qui on est et faire preuve de bienveillance consiste simplement à observer ses émotions et ses réactions sans effectuer de jugements hâtifs ni pratiquer l’autoflagellation. Accepter qui l’on est et faire preuve de bienveillance consiste aussi à accepter de ressentir ce que l’on ressent sans immédiatement essayer de bâillonner ses émotions parce qu’on les trouve « inadaptées » ou « démesurées ».

Lorsque vous faites quelque chose qui vous déplaît ou que vous ressentez des sentiments négatifs, ne cherchez plus à les refouler. Observez-les et acceptez-les. Vous n’avez pas besoin de leur trouver de justification ni même de les comprendre ou de les intellectualiser, mais simplement de prendre conscience de leur présence.

Dans un deuxième temps, explorez ces réactions et ces sentiments. Lorsque vous agissez et réagissez, il y a toujours une raison plus profonde. À vous de comprendre vos mécanismes internes, avec l’aide d’un psychologue qui peut vous aider à y voir plus clair.

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