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Bien que très répandus, les troubles psychologiques restent largement stigmatisés et redoutés. C’est encore très compliqué d’admettre que l’on est concerné et que l’on a besoin d’aide.
Quand on sait que le taux de guérison, et en tout cas d’amélioration significative est excellent lorsque l’on suit un traitement adapté, on ne peut que regretter cette difficulté à faire appel à thérapeute compétent.

Alors si on faisait tomber les idées reçues et si on acceptait de voir la maladie mentale pour ce qu’elle est : un problème banal, qui ne définit en rien la personne atteinte et dont on peut être soulagé rapidement ?

Les problèmes de santé mentale… Un mal très répandu en France

Contrairement à ce que l’on croit encore souvent, les problèmes de santé mentale n’ont rien de marginaux. On estime qu’aujourd’hui, 1 personne sur 5 est atteinte d’un trouble psychologique en France, et 1 personne sur 3 en souffrira au cours de sa vie.
 
En tête de liste des affections psychologiques, la dépression et les troubles anxieux, dont on estime qu’ils concerneront jusqu’à 20 % de la population française à un moment ou à un autre de son existence.
On parle aussi de plus en plus de burn-out, cette maladie professionnelle se caractérise entre autres par un épuisement généralisé due à des conditions de travail inadaptées ou trop intenses. Les chiffres sont alarmants puisqu’on estime aujourd’hui que plus de 3 millions de Français seraient concernés. Sans aller jusqu’au burn-out, le mal-être au travail est un réel enjeu de santé publique puisque la moitié des actifs déclarent se sentir stressés, et 1 quart déclare même se trouver en situation de stress insupportable et avoir besoin d’aide. 

La maladie mentale, un tabou tenace

Devant ces chiffres édifiants, on se demande pourquoi les gens ont encore tant de mal à chercher de l’aide. D’abord, la maladie mentale fait peur, la moitié des Français admettent qu’ils auraient du mal à partager la vie d’une personne atteinte et un tiers aurait même du mal à partager un repas avec une personne malade.

Ce que ces personnes ignorent, c’est qu’elles fréquentent probablement déjà des personnes atteintes de ces troubles, voire même partagent leur vie. Le cliché de la personne instable, incapable de faire preuve de discernement, a la vie dure et si il existe bien entendu des pathologies plus lourdes que d’autres, les victimes de dépression, de troubles de l’anxiété ou de burn-out paraissent pour la plupart avoir une vie « normale » et se font souvent discrètes, de peur justement de provoquer le rejet et l’incompréhension.

Ensuite, en admettant que le malade ai fait la démarche de demander de l’aide, il n’est pas facile de se livrer à un inconnu même si c’est son métier. De nombreux patients ont peur d’être jugés, ou ont l’impression de n’avoir plus rien à dire une fois arrivé dans un cabinet étranger où ils ne sont pas à l’aise.

Faire évoluer les mentalités

La parole se libère enfin et de nombreuses personnalités admettent publiquement souffrir de troubles psychologiques. On réalise enfin que ces problèmes n’ont rien de honteux, ni même de grave s’ils sont bien pris en charge.Le chemin est encore long pour que les maladies mentales soient enfin considérées comme des maladies « comme les autres » mais les anonymes suivent le pas et il n’est plus rare qu’une personne qu’on imaginait «inébranlable» avoue avoir fait une dépression ou un burn-out.

Pour continuer à démocratiser ce genre de maladies, et permettre aux gens de se faire diagnostiquer plus facilement afin d’obtenir de l’aide, il faut continuer à en parler et à avertir sur les risques de certaines situations (stress au travail, épuisement parental…). Il est aussi primordial de proposer des modes de traitement adaptés à chacun et permettre, par exemple, des thérapies à distance pour pallier aux problèmes de déserts médicaux, de listes d’attente trop longues ou encore d’horaires décalées.

 Sur le plan du bien-être, il est bien entendu important que les patients puissent consulter dans un lieu qui leur soit familier (par exemple leur domicile, ou un lieu apaisant en extérieur). Il est aussi nécessaire que le patient ai le choix entre plusieurs thérapeutes, afin de choisir celui avec qui il se sent à l’aise.

Gageons qu’avec l’évolution des mentalités et un accès aux thérapies faciles, les personnes atteintes de problème de santé mentale devrait enfin trouver l’accompagnement nécessaire pour aller mieux.

https://thegoodpsy.com

Pour aller plus loin : https://www.huffingtonpost.fr/sahaj-kohli/idees-recues-sur-les-gens-qui-consultent-un-psy_b_7440090.html

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