La dépendance au sport, ou addiction au sport, concerne la pratique intensive et compulsive d’une activité sportive. Si avoir une activité physique régulière est recommandé, il arrive que le sportif tombe dans une spirale infernale qui va le pousser à s’exercer de plus en plus, quitte à tomber dans un entraînement excessif et en arriver parfois à se blesser. La dépendance au sport pousse également le sportif à prioriser son activité physique sur sa vie sociale, familiale et professionnelle . Avec des conséquences néfastes pour les activités sacrifiées. Comme toutes les autres dépendances, elle peut se soigner avec l’aide d’un psychologue en ligne, ou en cabinet.

Les dépendances et les addictions

Lorsque l’on pense aux addictions et aux dépendances, on pense souvent aux addictions pharmacologiques ou à la dépendance aux jeux d’argent. Pourtant, on sait aujourd’hui que de nombreux domaines du quotidien, comme le sport ou le travail, peuvent engendrer des dépendances. Le schéma est toujours plus ou moins le même : la consommation ou la pratique prennent de plus en plus de place au quotidien et deviennent peu à peu excessives et compulsives. Le sport ne déroge pas à la règle et il est possible de devenir addict au sport, au point que cette dépendance ait des impacts négatifs sur la vie privée, voire professionnelle.

Isolement, conflit, obsessions, pulsions, être prisonnier d’une addiction met souvent la vie du patient en danger. Si le sport n’est pas une drogue à proprement parler, sa pratique trop intensive peut avoir de lourds impacts sur la santé physique et mentale du sportif dépendant.

Dépendance au sport

La dépendance au sport qu’est-ce que c’est ?

La dépendance au sport, aussi appelée bigorexie, définit une pratique sportive trop intense. Au début, l’exercice est modéré. Mais petit à petit, le sportif veut aller toujours plus loin au risque de se blesser et de mettre de côté tous les autres aspects de sa vie. La dépendance au sport serait par ailleurs corrélée à d’autres dépendances. En effet, un sportif dépendant serait également susceptible de devenir accro à des substances comme l’alcool ou le cannabis. Dans certains cas, la pratique intensive peut entraîner des problèmes financiers, voire des ruptures familiales.

La dépendance au sport est compliquée à appréhender puisque la pratique sportive est encouragée et qu’à l’inverse de drogues, dont on sait dès le départ qu’elles sont nuisibles, il n’y a rien de « mal » à s’entraîner quotidiennement. Les choses deviennent problématiques quand le sportif est obsédé par sa discipline et ne laisse plus de place au reste.

On remarque par ailleurs que les dépendants au sport ont souvent une appétence pour les sports d’endurance, ou pour les sports extrêmes et sont également accros aux sensations fortes, mais les profils d’addicts au sport et les « raisons » (bien-être, recherche d’adrénaline, troubles alimentaires sous-jacents) sont aussi nombreux que les addicts au sport. C’est pour cela qu’il est assez compliqué d’identifier l’addiction et de savoir exactement quand la pratique intensive s’arrête pour laisser place à une dépendance néfaste. Certains signes peuvent néanmoins alerter.

Les signes d’une bigorexie – addiction au sport

  • Changement soudain de rythme de pratique : le sportif pratique à un rythme de plus en plus soutenu, alors même qu’il ne dédiait pas forcément beaucoup de temps à son activité seulement quelques mois auparavant.
  • Toujours plus loin : l’athlète cherche à se dépasser et à aller toujours plus loin, sans prendre en compte ses limites personnelles. Il est donc susceptible de se blesser.
  • Désintérêt pour les autres activités : l’addict au sport perd l’intérêt qu’il avait pour ses anciens hobbys. Pire, il les boude s’il considère que ces loisirs pourraient entrer en conflit avec son nouveau « style de vie ».
  • Impossibilité de décrocher ou de ralentir : même s’il est conscient de son problème, le sportif accro n’arrive pas à ralentir le rythme et trouve toujours des « excuses » pour s’entraîner intensément.
  • Conflits et isolement progressif : la pratique intensive créée des tensions dans l’entourage du sportif qui lui reproche par exemple ses obsessions ou ses absences. Ces conflits peuvent mener à des ruptures et provoquer de l’isolement.

Si vous vous reconnaissez dans ces signes, vous êtes peut-être dépendant au sport. Attention! Tous les athlètes ne sont pas addicts au sport, du moins pas de façon nocive. La différence entre la pratique et l’addiction réside avant tout dans l’aspect compulsif et obsessionnel et dans la difficulté voire l’incapacité de respecter ses propres limites, quitte à se mettre en danger.

Comment guérir d’une addiction au sport ?

L’addiction au sport se soigne correctement et bien souvent, l’athlète n’aura pas besoin d’abandonner totalement le sport. Il devra simplement apprendre à pratiquer de façon consciente et modérée.

Comme dans le cas de toutes les addictions, il faut tout d’abord consulter un psychologue en ligne ou en cabinet pour évoquer son problème et surtout explorer et comprendre les mécanismes de sa dépendance au sport avant de trouver les clefs pour s’en sortir. Psychologue spécialisé ou généraliste, votre professionnel de santé explorera avec vous les rouages de votre dépendance et vous aidera à reprendre une pratique sportive saine et mesurée grâce à une psychothérapie.

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