L’addiction aux jeux vidéo est une addiction aussi récente que l’apparition des jeux en question. Pourtant, le processus d’addiction est similaire à celui de toutes les dépendances. Le joueur dépendant adopte une pratique de plus en plus intense et compulsive et ne parvient plus à arrêter complètement ni même diminuer sa consommation de jeux vidéo. Comme toutes les dépendances, l’addiction aux jeux vidéo a un impact délétère sur la vie personnelle du patient, mais peut être soignée. Notamment grâce à l’accompagnement d’un psychologue.
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L’addiction aux jeux vidéo, qu’est-ce que c’est ?
Les jeux vidéo sont très populaires. De nombreux joueurs peuvent passer des heures devant leur écran, une manette à la main. Heureusement, tous ne sont pas addicts et la plupart parviennent à retrouver une vie tout à fait normale une fois la console éteinte. L’addiction au jeu vidéo concerne les comportements qui échappent au contrôle du joueur. Lorsqu’il ne parvient plus à s’arrêter ni même à diminuer son temps de jeu et que celui-ci augmente au contraire. Le jeu vidéo devient prioritaire sur le reste et le joueur s’isole ou change peu à peu d’attitude. On peut parler alors d’addiction. L’addiction au jeu vidéo, comme toutes les dépendances, est accompagnée de plusieurs signes révélateurs.
- Des difficultés à se concentrer, à être attentif
- Une baisse des performances scolaires ou professionnelles
- Un manque d’intérêt dans les activités du quotidien et les loisirs habituels
- Un isolement
- Des troubles du sommeil et de l’endormissement, un décalage de rythme du sommeil
Les dangers de l’addiction aux jeux vidéo
Comme toutes les addictions, la dépendance aux jeux vidéo entraîne de nombreuses conséquences problématiques et peut sérieusement altérer la vie du joueur.
Maux physiques
La pratique intensive des jeux vidéo s’accompagne de longues périodes d’inactivité physique. Elle peut entraîner une importante prise de poids et des douleurs variées, dues au manque d’exercice.
Troubles psychiques
Les addicts développent souvent des troubles anxieux et dépressifs. On peut supposer que ces troubles étaient déjà présents et qu’ils ont favorisé l’addiction. Cependant la pratique compulsive du jeu vidéo ne fait que les aggraver. L’estime de soi est souvent affaiblie. Dans le cas de jeux en ligne et en équipe, le joueur peut également souffrir de dépendance au groupe, même si le groupe est virtuel. De manière générale, les joueurs addicts se sentent souvent très isolés.
Difficultés personnelles et professionnelles
À l’instar de toutes les autres addictions, l’addiction aux jeux vidéo provoque progressivement l’isolement du malade. La communication devient difficile et des conflits surviennent au fur et à mesure que l’addict s’enfonce dans sa dépendance et que sa pratique impacte sa vie privée. Le joueur peut également rencontrer des soucis professionnels : retards, manque de concentration, maladies… Sa situation financière se trouve alors compromise.
Comment soigner l’addiction aux jeux vidéo?
Avant d’emprunter le chemin de la guérison, le joueur pathologique doit prendre conscience de son problème. Ce qui n’est pas toujours chose facile. Bien souvent le mal arbore des airs de remède. Mettre fin à une pratique qui semble pourtant réconfortante est insupportable. Si bien que le malade nie sa dépendance pour ne pas avoir à changer de comportement. Prendre la mesure du problème est probablement l’étape la plus douloureuse. N’hésitez pas à consulter votre médecin traitant ou un psychologue en ligne ou en cabinet si vous vous reconnaissez ou si vous reconnaissez l’un de vos proches dans les symptômes ci-dessus.
La bonne nouvelle, c’est que comme toutes les dépendances, la dépendance aux jeux vidéo se soigne. Les traitements diffèrent selon la sévérité du trouble. Chez un joueur montrant des signes de dépendance légers à modérés, de petites astuces toutes simples permettent d’endiguer facilement la dépendance au jeu.
- Mettre en place des temps de jeu.
- Laisser la console ou l’ordinateur dans la pièce à vivre afin de ne pas s’isoler.
- Éteindre tous les écrans au minimum deux heures avant d’aller dormir.
- Prévoir des moments de déconnexion, en famille ou entre amis.
- Diversifier ses activités.
- Confier ses difficultés à un proche pour qu’il aide à tenir bon.
Si malgré tout, le joueur n’arrive pas à limiter ses temps de jeux, il est temps de consulter un psychologue en ligne ou en cabinet. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont particulièrement recommendées pour les problèmes d’addictions.
Le rôle du psychologue va être de l’aider à comprendre ce qui a pu le pousser à tomber dans cette dépendance, et à trouver des clefs pour se passer de cette addiction au quotidien et la limiter (ou l’arrêter définitivement).
Bien souvent, les personnes dépendantes ont un terrain propice en amont et l’addiction n’est que le symptôme d’un trouble psychologique existant, prévalant ou révélé par la dépendance.Le rôle d’un psychologue va donc être d’aider son patient à mettre en place des stratégies lui permettant de se passer du jeu vidéo, mais également de soulager les troubles psychiques existants.